
[...] L'action ultra rapide est menée de main de maître, les combats ( superbes ) parfaitement réglés. Sur le plan de la précision du jeu, j'aimerais décerner une double "mention spéciale" à Marie-Hélène Viau qui est la fée Morgane ainsi qu'à Fabian Wolfrom, lequel s'acquitte avec brio du rôle de Mordred, fils et assassin d'Arthur.
Les percussions d'Aidje Tafial illustrent le climat guerrier.
Jean Philippe Bêche auteur, comédien et metteur en scène s'est inspiré de Chrétien de Troyes mais a étendu son étude approfondie de l'époque en se référant aux écrits de Jean Markale sans oublier le magnifique livre de Barjavel intitulé l'Enchanteur qui sortit à peu près dans le même temps que le film de John Boorman : Excalibur.
Retrouver cette atmosphère à la scène en exaltera plus d'un !
Aussi, ne manquez pas ce rendez-vous.
Simone Alexandre pour Théâtrauteurs.com
Pendant 1 h 45, les voix, les gestes, les visages des dix comédiens sont amples et terriblement expressifs. Sans exception, ils emplissent l’immense scène par leur présence musclée ou intériorisée. Les amitiés se choquent avec vigueur, comme deux pintes de vin, pour célébrer les retrouvailles. Les sentiments amoureux se font caresse et s’exaltent dans l’interdit. Les confrontations armées et les joutes verbales rivalisent de superbe et de fièvre. Jean-Philippe Bêche est impressionnant dans ce corps de monarque pétri d’idéaux, qui commet l’imprudence de confier la protection de sa Guenièvre à Lancelot du Lac (Lucas Gonzalez), un géant facétieux et enflammé. Jérôme Keen est un Merlin dépourvu de barbe, à l’aura vigoureuse et magnétique, un brin sarcastique, qui veille au bon accomplissement des destins tout en en narrant les péripéties. Antoine Bobbera (Perceval), Erwan Zamor (Agravain) et Franck Monsigny (Gauvain) soutiennent leur rang de chevaliers celtes avec conviction et fermeté. Fabian Wolfrom parvient à insuffler au sinistre Mordred un terrible souffle d’humanité. Terrible car déstabilisant. Marianne Giraud-Martinez (Ygerne), Marie-Hélène Viau (la fée Morgane) et Morgane Cabot (Guenièvre) sont sidérantes de sensibilité et de force.
Nathalie Gendreau pour Prestaplume
Sur le triple front de l'écriture, de la mise en scène et du jeu, sans le rôle-titre, Jean-Philippe Bêche réussit une conséquence prouesse en procédant, avec "Le Roi Arthur", dans un opus d'excellente facture, à la transposition théâtrale de la légende arturienne et ce, dans un genre particulièrement ardu à restituer de manière crédible, celui de l'épopée mythologique.
Ce qui est d'autant plus remarquable qu'il parvient à appréhender de manière concise dans un format quasi-standard, moins de deux heures, ce cycle foisonnant incluant la lutte pour le pouvoir avec une tragédie familiale, le thème de l'amour impossible et la quête mystique du Saint-Graal.
[...] Une belle réussite donc.
MM pour Froggy's Delight
[...] Bêche fonde sa résurrection d’un temps médiéval, toujours entre le pôle de la noblesse et celui de la sauvagerie, sur la puissance des comédiens. Il y a peu de demi-mesures. Tout est dans un engagement violent des corps et des voix. Pas de mezza voce, rien que des timbres rauques qui, eux aussi, sont au combat. Jean-Philippe Bêche est lui-même le roi Artur avec une grande autorité. Jérôme Keen incarne Merlin avec un sens très juste de la terre et de l’au-delà. Leurs partenaires, Lucas Gonzalez, Erwan Zamor, Marianne Giraud-Martinez, Marie-Hélène Viau, Franck Monsigny, Morgane Cabot, Fabian Wolfrom et Antoine Bobbera, sont tous des natures à l’énergie endiablée. Lumières et mouvements dessinent des lignes colorés et géométriques dans l’épaisseur de la nuit. Un formidable rêve de Moyen Age.
Gilles Costaz pour Webthéâtre
Ruez-vous au théâtre de l'Epée de bois, pour assister à la représentation de ce Roi Arthur !
[...] La mise en scène est à l'image de son personnage : ça pulse, ça vibre, ça bouge.
Tout ceci est très rythmé, tout ceci est charnel. Les corps se touchent, s'attirent, s'étreignent, se repoussent.
On se bat, également. Et pas qu'un peu !
François Rostain, le célèbre maître d'armes, a réglé les combats avec la passion qu'on lui connaît.
Ces affrontements sont de véritables chorégraphies, que ce soit avec des bâtons, ou avec les lourdes épées à deux lames.
C'est un vrai régal que de voir les comédiens s'étriper, même pour de faux...
Tout comme dans Star Wars, nous attendons évidemment le combat final, qui ne manque pas d'arriver.
Tous les comédiens font parfaitement le job, tous très crédibles, avec beaucoup de conviction et d'enthousiasme. Un enthousiasme qui est visible, palpable.
Beaucoup d'énergie et de tension au sens noble du terme se dégagent de tout ceci.
Quant au décor, la magnifique salle en pierre de l'Epée de bois est un idéal Kaalemott, le château du maître des lieux.
Vous l'aurez compris, je vous engage vivement à venir à l'Epée de bois retrouver votre âme d'enfant. Venez voir ces chevaliers, ces preux, venez rencontrer les fées, les magiciens, venez écouter le choc des épées et le bruit plus ou moins doux des passions humaines.
Yves Poey pour Delacouraujardin
[...] La figure machiavélique de Mordred est fort bien rendue par Fabian Wolfrom qui possède une assurance scénique à la limite de l’arrogance.
[...]
Cette adaptation scénique du Roi Arthur est un beau spectacle qui repose sur une adoration évidente de la légende par la troupe et le metteur en scène.
En mettant en scène cette épopée merveilleuse, Jean-Philippe Bêche a voulu nous faire voyager du côté de Brocéliande et de sa magie séculaire. Tout y est : Camelot, le souffle du dragon, le Saint Graal, la Dame du Lac…
Grâce au texte, aux costumes et à l’atmosphère de la splendide salle du théâtre de l’Épée de bois, l’on est immédiatement plongé dans ces contrées légendaires qui ont nourri toute notre enfance !
Florence Yeremian pour Symanews
[...]
Les escaliers de bois qui descendent jusqu’à la magistrale salle en pierre du Théâtre de l’Epée de Bois ont la responsabilité de cet esthétisme époustouflant de beauté. Sur les percussions choisies de Aidje Tafial, l’enchanteur Merlin (Jérôme Keen), élégant et malin, sorte de Grandalf du Seigneur Des Anneaux, entraîne à sa suite une troupe de comédiens très exercés aux jeux dramati ues, ou chorégraphiques quand il s’agit des combats à l’épée réglés par François Rostain. C’est un cadeau que Jean-Pierre Bêche offre à ses artistes et ils lui rendent bien.
Parmi eux, Fabian Wolfrom, déjà remarqué dans Histoire du Soldat au Poche-Montparnasse, poursuit son ascension et se dévoile toujours aussi talentueux.
Le dépouillement apparent de la scène laisse la part belle au jeu. Sans concession, sans filet, le texte, délié et découpé juste comme il le faut, se libère énergique et naturel. Dans un rythme cinématographique, Le Roi Arthur est un rêve éveillé, assurément à voir par TOUS.
Laurence Caron pour cequiestremarquable
[...] Cela s’appelle la modernité : la prescience d’un discours et sa pérennité à travers les âges. Arthur est éternel et s’avère encore plus d’actualité de nos jours. Ces histoires de pouvoir, de querelles entre royaumes, d’incestes, d’adultères, de "terre gaste" (terre malade qui renvoie à l’écologie) et d’idéal (le Graal) parlent du monde dans lequel nous vivons. Les mythes sont là pour nous ramener aux fondamentaux.
Sens de l'épique:
Comme John Boorman se référait déjà à Malory dans son film "Excalibur" (1981) pour visualiser une synthèse de la légende du Roi Arthur, Jean Philippe Bêche s’abreuve à cette même source. L’on y retrouve des raccourcis un peu semblables, comme de fondre les personnages de Perceval et de Galaad en un seul pour simplifier l’intrigue. Mais les grandes lignes du récit sont respectées avec un sens de l’épique indispensable à la transmission du mythe. Ainsi si le cadre aux réminiscences médiévales du Théâtre de l’Epée de bois est idéal à la pièce, les costumes, même s’ils sont modernisés, conviennent parfaitement, avec un bémol pour la robe un peu "flashy" (très variétés des années 70) que porte Morgane. Mais les combats à l’épée sont spectaculaires et de toute beauté [...]
Jacky Bornet pour France Info
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle :
« Comment, malgré nous, a-t-on pu en arriver là ? » C’est la dernière réplique de cette pièce, qui résume le propos de toute tragédie, mettant aux prises des personnages trop humains avec les forces obscures qui les gouvernent et se jouent d’eux, pour les conduire finalement à leur perte. Ce Roi Arthur, en effet, revisite les grands mythes de la tragédie grecque, et d’abord Œdipe. L’histoire de ce jeune souverain, telle qu’elle nous est racontée dans la pièce, est d’abord celle du combat qui l’oppose à Mordred, son fils incestueux, qui voudrait lui ravir sa couronne. « Je suis ton père ». Thème éternel [...] Le message de la tragédie garde aujourd’hui toute son actualité : « Comment, malgré nous, a-t-on pu en arriver là ? ». C’est la question que nous pose Jean-Philippe Bêche, l’auteur de la pièce, qui met aussi en scène ces dix merveilleux comédiens, accompagnés d’un percussionniste, dans l’impressionnante « Salle en Pierre » du Théâtre de l’Épée de Bois, à la Cartoucherie de Vincennes, véritable cathédrale laïque pour l’occasion dépouillée de tout artifice, et nous montrant ainsi sa structure et sa matière d’origine, patinée par une industrie guerrière. Un spectacle à ne pas manquer.
Le vaste plateau nu de l’Épée de Bois, cerné par des murailles de belles pierres naturelles était le plateau idéal pour cette épopée des premiers temps de la chevalerie. Une époque où l’on situe généralement les aventures mythiques d’Arthur Pendragon (le roi), Lancelot du Lac, Morgane (la fée), Merlin (l’enchanteur), Gauvin, Perceval…
S’emparant de cette légende, Jean-Philippe Bêche, à qui l’on doit texte et mise en scène, a voulu et plutôt réussi le résumé de l’histoire en moins de deux heures, en se concentrant sur les principaux épisodes. « On vit intensément dans le monde d’Arthur. On s’aime, on se déchire, on le dit, on se le crie au visage. On s’avoue des choses terribles, le cœur ouvert, exacerbé, sans rien craindre ni de la vie ni de la mort » dit-il.
Et le résultat, pour peu que l’on soit sensible à l’univers des romances médiévales, dont la série télévisée Kaamelott a démultiplié les amateurs, est assez réussi. Même si le début patine un peu le soir de notre venue, quand les acteurs entament leurs répliques dos au public qui peine à suivre. Mais la suite, les combats à l’épée nue, les corps à corps, les rages verbales, viennent faire oublier les faiblesses.
S’enchaine alors toute l’histoire, et le fil est suffisamment solide, pour que l’on ne se perde pas, en dépit des doutes qui hantent l’œuvre : Arthur est-il le bon personnage pour sauver une Bretagne alors écartelée et martyrisée.
Les nombreux comédiens, qui pour certains endossent plusieurs rôles ne se ménagent pas, citons outre Bêche dans l’habit du fameux roi,
Antoine Bobbera, Lucas Gonzalez, Jérôme Keen, Erwan Zamor, Marianne Giraud-Martinez, Marie-Hélène Viau, Franck Monsigny, Morgan Cabot et Fabian Wolfrom. A noter aussi les costumes réussis de Catherine Gorne Achdjian et les maquillages et perruques de Caroline Vlieghe.
On remarquera également la musique signée Daniel Scotto, interprétée en direct sur la scène par Aidje Tafial, installé devant une imposante batterie. L’idée étant non pas d’illustrer simplement les tentions et les péripéties mais d’augmenter par la force musicale le mystère de cet univers. Dans lequel Excalibur, l’épée magique qui elle aussi a traversé les siècles, quittera la scène à la dernière seconde, comme il se doit.
Gérald Rossi pour l'Humanité
« Le Roi Arthur » de Jean-Philippe Bêche captive le spectateur du début jusqu’à la fin et ce spectacle à la fois épique et tragique ne pouvait trouver meilleur lieu pour ces douze représentations.
Sur scène, neuf comédiens talentueux interprètent ces figures de légende que sont notamment Perceval, Lancelot, Merlin, La Fée Morgane et bien sûr Arthur Pendragon.
Le jeu des acteurs Antoine Bobbera, Lucas Gonzalez, Jean-Philippe Bêche, Jérôme Keen, Erwan Zamor, Marianne Giraud-Martinez, Marie-Hélène Viau, Franck Monsigny, Morgane Cabot et Fabian Wolfrom, le texte, et les costumes suffisent à transporter le public à Camelot.
Pas besoin de tout un décorum pour être au cœur du pays Celte, l’essentiel s’offre aux spectateurs pour faire revivre la légende d’Arthur et d’Excalibur.
Jean-Philippe Bêche qui met également en scène « Le Roi Arthur » n’a rien laissé au hasard et il offre une « mécanique bien huilée » ; amour, trahison, vengeance et combats peuplent cette œuvre originale qui permet d’avoir une autre vision de cette tragédie.
Chaque personnage à son importance et nous avons apprécié d’en apprendre plus sur Ygerne, Mordred et Gauvain par exemple puisque le récit n’est pas centré que sur Arthur et Guenièvre.
A noter que le spectacle est rythmé tout du long par les percussions d’Aidje Tafial et cela apporte une tension constante à l’action.
Vous l’aurez compris, « Le Roi Arthur » est un spectacle à ne pas manquer !
Laparisiennelife